11/7/2023

Jacques Luyckx : Le vélo comme moteur

Dans la vie professionnelle, il est militaire dans l’armée de l’air belge. Mais son quotidien, Jacques Luyckx le consacre également à la grande passion de sa vie, le vélo. Cycliste et cyclotouriste enthousiaste et infatigable, il est également ultra impliqué pour faire de la commune de Perwez et des alentours une terre accueillante et pratique pour les deux-roues !

Jacques Luyckx a 53 ans et une vie bien remplie. Colonel dans l’armée de l’air, formateur à l’école royale militaire, il se rend tous les jours au boulot à vélo. Un trajet de Thorembais-Saint-Trond à la gare de Gembloux avant de prendre le train pour le quartier Schuman à Bruxelles. Un bonheur pour ce fan de vélo depuis plus de 40 ans : « Le vélo et moi, c’est une vieille histoire d’amour. J’ai commencé à en faire lorsque j’avais 11 ans. J’habitais alors à Ixelles. Lors de mes études secondaires, j’allais déjà tous les jours à l’école à vélo. Je faisais quatre fois un kilomètre et demi par jour, car je rentrais chez moi également à midi. »

Bien avant les campagnes de promotion pour la mobilité active, Jacques Luyckx avalait donc les kilomètres sur deux roues. Et pas seulement sur les petits trajets : « À 13 ans, j’ai également eu l’occasion d’entreprendre avec mon frère de grands voyages cyclotouristes, par exemple des trajets jusqu’aux Pays-Bas ou encore jusqu’à Saint-Malo en partant d’Ostende. J’ai donc toujours considéré le vélo non seulement comme un moyen de déplacement, mais également comme une opportunité pour faire du tourisme. »

Cycliste mais aussi ambassadeur hyperactif

Avec les années, le Perwézien a pris conscience de l’enjeu écologique très important dans lequel nous nous trouvons actuellement. Et cela l’a fait réagir… en s’impliquant au niveau personnel, mais aussi dans une dimension plus collective : « Cela m’a encore plus motivé à adapter mes habitudes pour intégrer le plus possible les trajets à vélo, histoire de moi aussi contribuer à faire avancer les choses dans le bon sens. Et puis, étant devenu papa, il y a aussi l’exemple que je donne à mes enfants. C’est pourquoi je m’investis aussi dans des projets solidaires. Je fais notamment des « tournées nettoyages » en tant qu’ambassadeur propreté en Wallonie. L’objectif est de ramasser les détritus que l’on trouve au bord des routes, et cela se fait à pied ou à vélo. Cela me permet de m’adonner à ma passion tout en veillant à rendre plus propre ma commune. »

Et ce n’est pas tout, sa passion pour le vélo, Jacques Luyckx aime la partager. C’est le cas notamment en participant au projet « Vélo Sans Âge » qui propose aux résidents de maisons de repos de se promener dans un vélo triporteur mené par des bénévoles : « J’ai établi, dans le cadre de cette initiative, des circuits vélo à partir de 2 maisons de repos : La Résidence Trémouroux à Perwez et le Val d’Orbais à Orbais. Dans la foulée, je me suis également pris au jeu, et je roule à présent avec les résidents de ces maisons de repos. Ce sont réellement pour moi des expériences extraordinaires, parce qu’en plus de faire plaisir à ces personnes âgées, il y a aussi une vraie dimension d’échanges avec ces dernières, ce qui est très agréable. Et cette année, une autre maison de repos à Jodoigne a également fait appel à moi pour ce même type de mission, et j’ai accepté avec plaisir ! »

Améliorer le quotidien des cyclistes brabançons

Mais il le sait, le point le plus important pour donner envie aux gens de faire du vélo, ce sont les infrastructures qui sont mises à leur disposition. C’est aussi pour cela que Jacques fait partie du Gracq depuis plus de 20 ans. Avec l’asbl, qui représente les usagers cyclistes en Belgique francophone, il participe à de nombreux échanges avec les autorités locales : « J’y apporte mon expertise au niveau local et en tant qu’observateur sur toutes les questions liées à l’aménagement. Il y a beaucoup à faire, car les agents communaux ont parfois bien du mal à positionner correctement les signalisations routières en tenant compte des cyclistes, mais je fais un maximum pour toujours rester dans une optique positive. »

Et s’il reconnaît qu’il y a encore beaucoup de travail pour rattraper la Flandre ou les Pays-Bas, par exemple, Jacques Luyckx observe de nombreuses avancées ces dernières années : « J’ai fait un tour à vélo dans toute la Wallonie il y a deux ans, pendant le COVID. J’ai fait 800 km et j’ai traversé de nombreuses régions. Et j’ai constaté que, même si on est encore en retrait par rapport à la Flandre et aux Pays-Bas, il y a vraiment une amélioration chez nous. C’est le cas du RAVeL notamment, où chaque année, des budgets sont libérés, et plus généralement, au niveau de l’infrastructure, les choses vont de mieux en mieux. C’est aussi le cas au niveau de la mentalité. Même si les cyclistes sont chez nous encore minoritaires, cela va dans le bon sens et c’est très motivant pour poursuivre dans les actions constructives que l’on entreprend. »

S’inspirer de ce qui se fait ailleurs pour progresser

Enfin, Jacques Luyckx utilise depuis longtemps ses propres expériences pour faire des propositions d’amélioration ou de mise en place des infrastructures wallonnes. Et cette année, il compte une nouvelle fois mettre à profit ses vacances dans ce but : « Cette année, je compte faire la ViaRhôna, la piste cyclable européenne qui longe le Rhône de Genève jusqu’à Arles, et je compte bien me servir de mes observations comme sources d’inspiration pour faire des propositions d’amélioration. En espérant que cela serve pour les cyclistes d’aujourd’hui et pour ceux de demain ! »

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