21/9/2023

Réparateur de vélo, un métier en vogue et en constante évolution

Ce n'est un secret pour personne, le vélo, en tant que mode de transport, a le vent en poupe et la tendance ne fait que s'accentuer. Cette évolution très positive en termes de mobilité active a également un impact sur les métiers qui l'entourent, comme notamment celui de réparateur de vélo. Preuve en est, le succès des formations destinées à former à l'exercice de cette profession. C'est le cas notamment à l'IFAPME de Perwez, qui nous a ouvert les portes de son atelier pour l'occasion.

C'est dans un superbe atelier de près de 500 m² que je suis reçu par le Directeur de l'IFAPME de Perwez, Sébastien Dekeyzer. Partout autour de moi, je remarque des vélos de tous types : électriques, mécaniques, vintages, des versions entrée de gamme comme des gammes premium issues de marques prestigieuses : « Nous avons la chance de collaborer, dans le cadre de cursus, avec des formateurs qui sont eux aussi des patrons d'entreprise. Grâce à ce partenariat, ils mettent à disposition un matériel extrêmement varié et moderne, avec notamment des vélos électriques et de très haute gamme, mais aussi des vélos de gamme moyenne. Et c'est nécessaire, car la formation ici a énormément de succès. On a la donnée depuis plus de 7 ans, et chaque année, elle est complète. Les gens sont très motivés ».

Même son de cloche chez Mike Defresne, formateur à temps partiel à l'IFAPME, qui s'apprête d'ailleurs à donner cours lorsque je l'interroge : « Il y a une évolution assez massive depuis l'ouverture, et les attentes ont également pas mal évolué. Au début, on avait beaucoup de gens qui étaient branchés vélos de route et VTT, et maintenant on a une majorité de personnes qui sont branchées vélos urbains et vélos utilitaires pour leur mobilité de tous les jours. L'attrait pour la réparation de vélos a également fortement évolué ».

Un métier qui attire tant les jeunes que les personnes en reconversion

Dans l'atelier de l'IFAPME, les cours se donnent par groupe de 12, pour que le formateur puisse travailler correctement avec les élèves. Nécessaire, quand on sait que 60 % des cours sont axés sur la pratique. Les « élèves », quant à eux, sont de deux types bien distincts, comme l'explique Manuel Wilmot, coordinateur de l'IFAPME de Perwez : « On a essentiellement deux profils d'étudiants pour cette formation. Il y a les gens qui sont en reconversion professionnelle et qui, à 35 ou 40 ans, se décident à changer de parcours et à travailler dans ce secteur qui les a toujours passionnés pour pouvoir, à terme, ouvrir leur magasin. Et puis il y a les plus jeunes, qui eux, veulent d'abord travailler dans un magasin en tant qu'employé et puis éventuellement voler de leurs propres ailes ».

Simon Van Lanthem fait partie de la première catégorie, et il est très motivé à l’idée de commencer les cours : « Pendant 15 ans, j'ai travaillé en tant qu'entrepreneur dans l'entretien des parcs et jardins et suite à plein de changements dans ma vie, j'ai décidé de me réorienter professionnellement. Le vélo ayant toujours été une grande passion, j'ai décidé d'en faire un métier. Cette formation va donc me permettre d'acquérir des connaissances sur la réparation des vélos, tant mécaniques que électriques ».

De la mécanique à l'électro-mécanique

Car oui, le métier de réparateur de vélo est en train d'évoluer, et de manière assez impressionnante comme l'explique Manuel Wilmot : « Réparateur de vélo, c'est un métier qui bouge énormément, notamment avec les très nombreuses évolutions technologiques dont il bénéficie. Mais en tant que formateur, on ne doit pas non plus oublier la mécanique pure nécessaire pour la réparation des vélos d'ancienne génération. Donc on va à la fois apprendre aux élèves à ressouder un cadre en acier à l'ancienne et à pouvoir réparer un cadre en carbone de dernière génération ».

Les matériaux ne sont pas les seuls composants qui ont évolué sur les vélos. Aujourd'hui, 6 vélos sur 10 vendus sont électriques. Et cette technologie nécessite également un changement assez radical dans l'approche des réparations à effectuer, comme l'explique Mike Dufresne : « Avec le vélo électrique, il faut avoir une autre logique. Nous ne sommes plus dans la logique mécanique mais dans une dimension plutôt électromécanique. Les pannes de ce type de vélos ne sont plus mécaniques, il faut donc être capable de faire des tests croisés, de travailler avec des logiciels de diagnostic, etc ».

Une spécificité que propose d'ailleurs depuis toujours l'IFAPME de Perwez : « Le succès de notre formation, c'est d'avoir notamment misé sur le vélo électrique. Quand on s'est lancé, nous étions assez peu à le faire, et de ce fait, les gens venaient car ils savaient qu'on proposait cette spécificité ici à l'IFAPME de Perwez ».

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